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analogon
20 novembre 2006

Deux femmes

DEUX FEMMES

Souvent j'ai rêvé d'elle, et encore à ce jour
L'envie de la serrer, lui clamer mon amour,
M'étreint sans prévenir, quand mon âme gémit
Je l'appelle si fort, je lui crie mon envie.

Si belle et lointaine, je ne peux rien lui dire
Je l'ai parfois frôlée, guettant d'elle un sourire
Mais elle ne m'a pas vu, invisible à ses yeux,
Englouti dans la foule qui l'encensait aux cieux.

Egerie adulée, en tout lieu on peut voir
Les monuments témoins qui racontent ta gloire,
Somptueux Taj Mahal, pyramides dorées
Dons de l'humanité faits pour toi tant aimée.

J'ai voulu tant de fois qu'une nuit elle m'enlace
Couchant sur moi son corps, doucement elle m'embrasse
Je gémis, torturé, d'un frisson secoué,
Mon souffle se bloque, mes membres sont arqués.

Après la tempête, m'envahit le repos.
Immobile je gis, sans bruit, le regard clos.
Mon esprit apaisé et mon corps alangui
Témoignent de la paix qui soudain m'envahit.

Mais non je ne peux pas, je suis déjà marié
Uni depuis toujours à une autre maîtresse
Présente à chaque instant, tout au long des années,
Tantôt cruelle et dure, ou donnant des caresses.

Cette vieille amante, que je ne veux quitter
Un jour me laissera à sa soeur sans remords ;
Car aux deux j'appartiens, depuis que je suis né
Je ne suis qu'un jouet, à la Vie à la Mort.

Contrat Creative Commons
This création is licensed under a Creative Commons Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.0 France License.

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