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analogon
26 octobre 2007

Métempsychose


METEMPSYCHOSE

Austère et froide, icône marboréenne
Parée de moirure, cariatide palatiale
Tu parcours les sentes en ta vénusté de reine
Parmi les sybarites et le borée glacial.

Tu ne vois pas cette aréopage d'effendi
Humant l'effluve suave de ta carnation
Ton panégyrique venu de ces maudits
S'élève du vimana tel une libation.

Ces laudateurs en leur litée thaumaturge
Tu les ignores, perdue en ton empyrée
Contre ces mercanti, ces pasquins tu t'insurges
Rejetant l'anomie de cette foule abhorrée.

Pauvre scalde, simple pérégrin de passage
Je chantais une aubade vernale sous le ciel.
Mes vers te semblèrent alcyon, ivoirin message
Transperçant ton égide, ambroisie de miel.

Ta fenaison cessa, tes gélivures guérirent
Tu connus l'abagogie par mes mots axènes
L'inférence fut tienne, tes larmes flétrirent
Alors l'aquilon s'endormit, emportant tes peines.

Tu t'abreuves aux douceurs extrinsèques offertes
Renaissant au plaisir, fuyant les ombres algides.
Ton exuvie ôtée, tu oublies les ans inertes
Passés à servir de lécythe à l'âme vide.

Ton coeur longtemps absent éclôt, immarcescible
Voici venue ta parousie, don d'un esthète
Tu t'enflammes d'une passion incoercible
T'évadant des latomies pour une île secrète.

Ranimée par mon népenthès, tu me souris
Au linéament de tes traits j'offre mon amour
Du laraire je voue ce culte de latrie
Te prendre dans mes bras même un unique jour.

Contrat Creative Commons
This création is licensed under a Creative Commons Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.0 France License.

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